L’impact des embarcations à moteur sur les lacs est un sujet qui revient souvent dans l’actualité et qui est une source d’inquiétude pour les riverains et les associations de lacs. Il y a d’abord lieu de séparer les impacts reliés aux hydrocarbures de ceux reliés aux vagues générées par la circulation des embarcations.

En ce qui concerne les hydrocarbures, des études réalisées sur des lacs servant de réservoirs d’eau potable ont montré que les risques liés à l’utilisation des bateaux à moteurs sur les lacs et les réservoirs servant de sources d’eau potable sont essentiellement liés à la dispersion et la dissolution de résidus pétroliers provenant de l’essence et de la production de HAP  ( hydrocarbures aromatiques polycycliques) de combustion des moteurs à 2 temps.  D’autre part, ces composés sont relativement volatiles et sont facilement biodégradables par les communautés bactériennes aquatiques, ce qui fait en sorte que ces composés sont peu bioaccumulés par les espèces benthiques et les poissons, eux aussi en mesure de les dégrader. De plus, il y aurait peu d’impact dans la mesure où au bout de quelques minutes, voire quelques heures, suite à un déversement accidentel par exemple, l’essentiel des molécules se sont soient évaporées, soient fractionnées en des composantes inoffensives.

Cela est d’autant plus vrai que les moteurs sont de plus en plus des moteurs à quatre temps, donc n’utilisant pas d’huile mélangée à l’essence. L’huile se présentant sous forme de molécules plus lourdes, celles-ci avaient tendance à descendre dans la colonne d’eau et à s’accumuler pour un certain temps sur le fond des lacs, surtout au droit des marinas et infrastructures portuaires.

En ce qui concerne maintenant les impacts associés aux vagues, il y a effectivement des impacts réels et maintenant documentés. Les rives des lacs sont en équilibre avec la dynamique hydrodynamique naturelle qui prévaut sur chacun d’eux et cela depuis des centaines voire des milliers d’années dans certains cas. L’arrivée d’embarcations motorisées est venue changer cette dynamique surtout avec l’arrivée d’embarcations avec ballasts construits pour générer une vague servant à simuler une hauteur de vague propice à faire du surf. En raison de la hauteur de ces nouvelles vagues sur les lacs, les rives doivent se réajuster et trouver un nouveau profil d’équilibre sédimentaire ce qui provoque le bris de murets, de quais et de rives naturelles.

On ne devrait jamais permettre ce genre d’activité sur des lacs, à moins que ceux-ci présentent des dimensions susceptibles de permettre que ces vagues s’atténuent avant d’atteindre les rives. Encore faut-il que les plaisanciers acceptent de se comporter de manière responsable.

Règle générale, les associations de lacs n’ont aucun pouvoir autre que celui de sensibiliser les propriétaires d’embarcations motorisées à se comporter de manière responsable.

 

LACS ET CHALETS