Au Québec, selon le Ministère de l’environnement et de la lutte aux changements clilmatiques (MELCC), sur les 464 lacs du Réseau de surveillance volontaire des lacs (RSVL) ayant fait l’objet d’un suivi de la qualité de l’eau en 2018 et 2019, 43 % présentent peu ou pas de signes d’eutrophisation (ultra-oligotrophe et oligotrophe). Ces lacs peu productifs sont généralement profonds, les eaux y sont claires, bien oxygénées en profondeur et de bonne qualité. On y trouve habituellement peu de plantes aquatiques et les efflorescences de cyanobactéries sont rares.
Une autre portion importante des lacs (31 %) montre des signes d’eutrophisation légers (oligo-mésotrophe). Les lacs dans cette zone de transition peuvent avoir variablement des caractéristiques oligotrophes ou mésotrophes, sans toutefois avoir des caractéristiques dominantes de l’une ou l’autre de ces classes. Seize pour cent des lacs se situent à un stade d’eutrophisation intermédiaire (mésotrophe) et 8 % à un stade intermédiaire avancé (méso-eutrophe).
Ces 464 lacs forment un échantillon jugé représentatif des lacs habités du Québec méridional.
NOS LACS : C’EST BIEN PIRE QU’ON CROIT !!
Plusieurs signes d’eutrophisation peuvent être observés dans ces lacs, tels qu’une plus forte productivité, une diminution de la transparence de l’eau, la présence de fleurs d’eau de cyanobactéries, un déficit en oxygène dissous dans la zone profonde, une plus grande présence de plantes aquatiques et de périphyton dans le littoral et l’accumulation de sédiments. L’habitat des espèces de poissons d’eau froide et bien oxygénée y est compromis ou absent. La morphologie de ces lacs est variable, mais il est fréquent que leur profondeur moyenne soit plus petite. Seulement 2 % des lacs sont à un stade avancé d’eutrophisation (eutrophe et hyper-eutrophe).
Ces derniers, les lacs eutrophes et hyper-eutrophes, sont habituellement des milieux peu profonds, présentant une eau chaude et trouble avec une très faible transparence. Ces lacs peuvent être dominés par les plantes aquatiques ou par une très forte abondance d’algues en suspension, incluant les cyanobactéries. Ces résultats reflètent le degré d’eutrophisation dans la masse d’eau principale des lacs. Il se pourrait que, dans certains lacs, les conditions observées dans la masse principale d’eau soient différentes de celles qui existent dans la zone littorale à proximité des rives.
PROTECTION ET RESTAURATION DES LACS
Par ailleurs, le ministère a amorcé en 2018 la mise en place d’un réseau de suivi intensif plus complet sur un nombre limité de lacs représentatifs de la portion habitée du Québec méridional les plus susceptibles d’être affectés par l’occupation humaine. Un des objectifs de ce réseau est de permettre de suivre un ensemble de lacs références, dans une perspective à long terme, afin d’augmenter la capacité d’interpréter l’évolution des lacs en lien avec l’aménagement de l’occupation du territoire et des pratiques ainsi qu’avec les changements climatiques.
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LACS ET CHALETS
Tiré de: Rapport sur l’état des ressources en eau et des écosystèmes aquatiques du Québec 2020.