L’abondance des riverains autour d’un lac est la principale cause de sa dégradation.
En fait les études scientifiques ont démontré que pour les lacs ne recevant pas les eaux de drainage de terres agricoles, que c’est l’importance du bassin versant qui se draine dans le lac, plus que l’abondance des riverains, qui est la principale cause de dégradation des lacs.
Les bandes riveraines (10 m) jouent un rôle déterminant pour assurer que les eaux de ruissellement alimentant le lac soient de qualité.
Il n’existe aucune étude scientifique réalisée dans des conditions réelles, soit avec un écoulement linéaire, et non en nappe, qui a démontré que les bandes riveraines jouaient un rôle important sur la qualité de l’eau d’un lac. En fait, dès qu’une pente est perceptible sur un terrain naturel, l’écoulement des eaux se fait via des rigoles sur lesquelles la bande riveraine n’a aucun impact. Plus les terrains sont pentus, moins la bande riveraine joue un rôle.
Les installations septiques sont des causes de dégradation des eaux des lacs.
Au Québec aucune étude n’a démontré que les installations septiques autonomes constituaient une source de contamination les eaux lacustres. Lorsque les écoulements ne sont pas court-circuités, les composantes chimiques et la granulométrie de nos sols sont favorables au traitement de nos eaux usées.
https://www.lacsetchalets.com/wp-content/uploads/2018/08/Art.-tech-38-43-v1.pdf
Des installations septiques non conformes sont des sources de contamination de nos lacs.
Faux. L’analyse de la conformité d’une installation septique ne concerne aucunement la qualité du traitement réel de votre fosse septique, mais des éléments comme la distance de votre maison, de votre garage, l’état du couvercle, etc. Il n’existe actuellement au Québec aucune méthode d’analyse reconnue par le MDDELCC pour mesurer la performance réelle de votre installation septique une fois installée.
La présence de plantes aquatiques est un mauvais signe.
Faux. Tous les lacs présentant de faibles profondeurs sont favorables à l’implantation de plantes aquatiques. Pour s’installer, les plantes aquatiques, dont plusieurs se propagent par les racines, ont simplement besoin de lumière, d’un sol favorable, d’un environnement dépourvu de vagues et d’élément nutritif dans le sol, dont du phosphore. Il est aussi faux de croire que plus il y a de phosphore dans les sols (sédiments) plus les plantes aquatiques vont se propager. Le minimum requis pour les plantes est toujours présent dans les sols et sédiments du sud du Québec. Chaque kilomètre carré reçoit annuellement 10 kg de phosphore par les précipitations atmosphériques.
La présence de milieux humides est une bonne chose pour les lacs.
S’il est vrai que les milieux humides captent les sédiments transportés par les cours d’eau qui s’y déversent, il en va tout autrement pour le phosphore. En effet, les milieux humides captent le phosphore particulaire associé aux sédiments et le transforment en phosphore soluble qui est la forme assimilable par les algues, dont les cyanobactéries. Plus il y a de milieux humides autour d’un lac, plus les chances que des cyanobactéries se développement dans le lac sont élevés.
Voir aussi: MON LAC ET LES CYANOBACTÉRIES
Les castors jouent un rôle important pour maintenir la qualité d’eau d’un lac.
Faux. Depuis que nous avons réduit de manière drastique la présence des loups sur nos territoires, la propagation du castor est fulgurante. C’est que le castor constituait 50 % de la diète du loup. En plus de faire tomber et de manger nos arbustes en rive, le castor, en inondant des cours d’eau et des milieux humides, contribue à augmenter les concentrations en phosphore soluble dans les tributaires de nos lacs avec les conséquences néfastes qui peuvent en résulter. C’est sans compter l’impact que peuvent avoir les déjections des castors sur la qualité microbiologique de l’eau arrivant des tributaires.
https://www.lacsetchalets.com/article/peut-on-boire-leau-dun-lac
On peut calculer la capacité d’un lac à supporter un développement sur son pourtour.
Faux. Il n’existe aucune méthode scientifique ou même rigoureuse qui permet de définir un nombre limite de résidences autour d’un lac pour ne pas que celui-ci présente des signes de dégradation. Toutes les tentatives d’élaborer un modèle en ce sens ont échoué.
https://www.lacsetchalets.com/protection-et-restauration-des-lacs-du-quebec
LACS ET CHALETS