Le développement accéléré que nous observons depuis quelques décennies dans les milieux de villégiature n’est pas sans impact sur la qualité de nos lacs. Trop souvent nous assistons à une urbanisation de ses milieux, et à des demandes citoyennes souvent inspirées des milieux urbains. Il en est ainsi de l’asphaltage des chemins de contour des lacs. Rappelons que les chemins de contour sont souvent originalement des chemins forestiers ayant servi à extraire et transporter du bois de coupes sous toutes ses formes : pitounes, billots, billes, arbres entiers, etc.
Les impacts de l’urbanisation sur le cycle de l’eau sont bien connus et largement exposés dans la littérature scientifique. Ces impacts ont surtout liés à l’imperméabilisation des surfaces qui entraîne, en contrepartie, une diminution de l’infiltration de l’eau dans les sols.
IMPERMÉABILISATION
Presque tous les modèles d’évaluation des risques de dégradation de l’eau en bassin versant intègrent ce paramètre. L’absence d’un couvert végétal relié à l’imperméabilisation est reconnue pour limiter l’évaporation de l’eau et entraîner une augmentation significative du ruissellement. De plus des études récentes ont démontré que l’évaluation du pourcentage de surfaces imperméables dans un bassin versant est un excellent indicateur pour circonscrire les impacts sur la biodiversité, l’érosion et la qualité des cours d’eau.
La figure ci-après, construite à partir de plusieurs centaines d’études portant sur 2500 bassins versants aux États-Unis – modèle empirique ICM (Impervious Covert Model) – indique que des impacts commencent à être détectables dans les cours d’eau, impacts quantitatifs ou qualitatifs, à partir de 10 % d’imperméabilisation de la surface d’un bassin versant, et que les habitats fauniques peuvent se dégrader de façon importante autour de 40 %.
La notion de couverture végétale n’est pas une notion de travail fréquemment utilisée dans le domaine des évaluations de risques de contamination de l’eau. C’est le pourcentage d’imperméabilisation qui est le plus couramment utilisé dans les modèles.
Les pourcentages de recouvrement végétal utilisés dans certains règlements municipaux et supramunicipaux sont des normes subjectives qui ne reposent sur aucun argument technique ou scientifique reconnu.
On ne retrouve d’ailleurs, dans ses règlements, aucune méthode pour mesurer les pourcentages de recouvrement. Qu’advient-il notamment de la superposition des différentes strates ? Sont-elles cumulatives ? Pourrait-on en arriver à des pourcentages de plus de 100 % ? Limiter l’imperméabilisation des surfaces naturelles dans les bassins versants des lacs demeure un bon moyen pour contrôler les eaux de ruissellement. D’ailleurs chaque fois que c’est possible pourquoi ne pas retirer asphalte et béton autour des lacs ? D’autant plus qu’il est plus facile d’entretenir un chemin en gravier qu’un chemin recouvert d’aspĥalte, asphalte d’ailleurs souvent posé sur un chemin trop souvent dépourvu de fondation adéquate.
VOIES D’ACCÈS PRIVÉES POUR AUTOMOBILESSur une propriété, si la voie d’accès pour automobile n’est employée que pour accéder au garage, une largeur de 2,4 m suffit. Gardez sa longueur au minimum en favorisant un tracé le plus direct possible. Une règle générale de base consiste à prévoir une place de 2,6 m de largeur sur 5,5 m de longueur pour une voiture de taille moyenne. Dans le cas d’un accès en fauteuil roulant, il faudra prévoir une largeur d’au moins 4 m. Vérifiez les exigences de la municipalité concernant la taille, l’emplacement, les matériaux constitutifs, le nivellement et la visibilité des voies d’accès et des places de stationnement sur votre terrain.
Certaines municipalités, pour limiter les nuisances reliées aux chalets locatifs, n’acceptent qu’une case de stationnement par chambre à coucher, et le nombre de chambres est limité aux spécifications des systèmes de traitement des eaux, eux-mêmes conçus selon le nombre de chambres à coucher. Choisissez des matériaux perméables de manière à permettre aux eaux pluviales de pénétrer dans le sol. Une des approches employées pour diminuer la surface de pavage consiste à poser des bandes de pavages pour les voitures, et de planter entre les bandes une herbe à pelouse ou une plante couvre sol qui tolère bien la sécheresse. Les bandes devraient mesurer au moins 60 cm de largeur. En plus de limiter la surface des voies d’accès, les propriétaires peuvent utiliser des matériaux perméables comme les pavés préfabriqués en béton conçus pour être perméables ou des matériaux en granulats lâches, comme la brique concassée. Les pavés préfabriqués en béton ou encore les systèmes de gazon fortifié ont une excellente durabilité s’ils sont adéquatement posés (assise). En raison de la mobilité des structures unitaires, il est possible et même assez facile de faire des réparations ponctuelles. Ils offrent une surface ferme et égale, et convient à la mobilité et aux usages intensifs.
Pour les zones à usage intensif, ayez recours à des matériaux durables faciles à utiliser et à entretenir, puisque les aires gazonnées ou pourvues de végétaux ne peuvent pas résister à la circulation répétée des voitures, il faut alors des surfaces dures. En somme autour des lacs il faut éviter au maximum l’imperméabilisation des surfaces. Inscrivez-vous pour recevoir notre infolettre: www.lacsetchalets.com
LACS ET CHALETS
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