La gestion des lacs sur un territoire donné commence souvent par la préoccupation envers un lac en particulier. Le lac visé n’est généralement plus à la hauteur des attentes des riverains.
Les lacs détériorés peuvent être réhabilités, mais cette tâche demeure difficile. La compréhension des écosystèmes lacustres à réhabiliter est souvent incomplète, et même lorsque des réponses techniques sont disponibles, elles peuvent être coûteuses à appliquer.
Les exemples au Québec des proiets de restauration des Trois Lacs et du lac Heney sont là pour nous le rappeler. De plus, les résultats d’un projet de restauration d’un lac peuvent ne pas être visibles avant des années.
PROTECTION ET RESTAURATION DES LACS
Les actions de protection et de restauration d’un lac peuvent être prises par les propriétaires individuels du lac et par les associations de lacs. Généralement avec l’aide des gouvernements.
Il est préférable d’être accompagné par un expert dans cette démarche, afin d’éviter de se retrouver aux prises avec des vendeurs de bidules plus ou moins efficaces, et souvent désapprouvés par le Ministère de l’Environnement et de la lutte aux changements climatiques (MELCC).
LES ASSOCIATIONS DE LACS
Un groupe de citoyens concernés s’unissant en une association de lacs est la première étape vers la résolution des problèmes d’un lac. L’association peut déjà exister en tant que regroupement de conservation, de pêche, ou autre groupe concerné. Une association de lac efficace comprend non seulement les propriétaires fonciers au bord du lac et dans son bassin versant, mais aussi des personnes qui ont divers autres intérêts pour le lac.
Si la gestion du lac est initiée par une municipalité ou une autre unité gouvernementale, c’est une bonne idée de former un groupe consultatif de citoyens en recherchant des volontaires de l’association ou d’autres groupes de citoyens concernés.
LES QUATRE ÉTAPES INITIALES
Fixez-vous des objectifs réalistes
La première chose à faire est de se fixer des objectifs. Les objectifs d’un programme de gestion de lac sont fixés en fonction de ce que les membres de l’association attendent du lac. Ces objectifs sont généralement basés sur des usages, des jugements sociaux et des définitions de valeurs. Tout au long du processus de planification, ces attentes nécessitent un examen et une modification continus au fur et à mesure que les informations sont recueillies et que les réalités environnementales, techniques, institutionnelles et financières deviennent plus claires.
Trouver des partenaires et évaluer les niveaux d’engagement
Identifiez les personnes et les ressources qui peuvent vous aider. Sachez quels engagements financiers le groupe est prêt et capable de supporter. Il est facile d’oublier ces éléments, mais des évaluations réalistes du temps et des finances disponibles sont essentielles au succès.
Acquérir des connaissances de base
Familiarisez-vous avec les mécanismes généraux des lacs. Comprendre la relation directe et critique entre un lac, ses rives et son bassin versant est une condition incontournable d’un projet de protection et de restauration. Mieux sera compris la relation entre un lac et son bassin versant, meilleurs seront les choix de gestion.
Seules les connaissances scientifiques sont garantes d’un succès.
Déterminez l’état actuel du lac
Il est important de déterminer la qualité actuelle de l’eau et l’état trophique du lac. Cela fournira une base de référence pour évaluer les changements de la qualité de l’eau au fil du temps et déterminer l’efficacité des pratiques de gestion. Cela peut être aussi simple que de s’impliquer dans un programme citoyen de surveillance du lac. Ou, si des choix de gestion majeurs doivent être faits, une étude complète de la qualité de l’eau du lac et de son bassin versant peut-être nécessaire.
Élaborer un plan de gestion du lac
Un plan de gestion de lac, encore nommé plan directeur, est un document écrit qui répertorie les informations connues sur un lac, définit les conditions et les problèmes existants et fournit des instructions pour la gestion à court et à long terme du lac. Cela peut inclure une section sur la gestion des mauvaises herbes et des algues excessives, un plan de contrôle des espèces exotiques, un plan d’utilisation du lac et des heures de navigation, un plan de surveillance, un plan de surveillance des fosses septiques, un plan d’éducation, un plan de gestion des pêches, et d’autres plans qui traitent des problèmes spécifiques à votre lac.
Le plan de gestion du lac oriente les activités futures de l’association du lac et des autres personnes concernées par le lac. Il permet de définir un chemin pour atteindre les objectifs fixés par l’association du lac.
À cet égard il est important de mentionner que chaque lac est différent un de l’autre, et qu’un plan de gestion d’un autre lac que le sien n’est pas nécessairement approprié. Le copié-collé est un problème majeur actuellement au Québec à ce niveau.
Exprimez vos préoccupations
Faites savoir aux autorités locales que le lac suscite un intérêt. Lorsqu’un changement d’utilisation des terres est proposé, assistez aux réunions où des décisions sont prises et exprimez vos préoccupations. Renseignez-vous sur les effets des changements d’utilisation des terres sur les lacs et sur les méthodes de réduction des impacts. Renseignez les autorités locales sur la valeur du lac pour la communauté.
Décidez comment procéder
Une fois que l’association aura franchi ces étapes initiales, elle disposera d’une base pour déterminer le niveau de gestion qu’il est raisonnable pour le groupe d’essayer d’atteindre. Cette gestion peut être aussi fondamentale que la promotion des concepts d’intendance parmi ses membres et d’autres personnes qui vivent près du lac. Pour être efficace, l’association peut exiger que l’association travaille en étroite collaboration avec les responsables de la ville, afin de rechercher l’application de toute réglementation existante protégeant le lac. Rappelons-nous qu’une association n’a pas d’autorité statutaire propre.
Dans les cas où la qualité d’un lac n’est pas acceptable, des mesures plus directes peuvent être nécessaires. Souvent, ces mesures visent les symptômes biologiques du problème tels que les proliférations d’algues ou la croissance excessive des mauvaises herbes, les traitements chimiques et la récolte des mauvaises herbes sont des actions courantes.
Bien que ces traitements apportent une atténuation à court terme de ces symptômes, ils ne s’attaquent pas à la cause sous-jacente, qui est généralement liée aux activités d’utilisation des terres dans le bassin versant qui favorisent le ruissellement excessif de nutriments et de sédiments. L’association doit chercher à s’attaquer aux causes ainsi qu’aux symptômes de tels problèmes.
PROTÉGER ET RESTAURER NOTRE PATRIMOINE LACUSTRE
Même avec une bonne intendance et des efforts concertés de la part d’une association de lacs, la qualité de l’eau d’un lac peut s’être détériorée au point où la gestion de base du lac et de ses rives est insuffisante pour créer des conditions acceptables.
Les lacs à ce stade avancé d’eutrophisation sont souvent caractérisés par la mort de poissons, une croissance excessive des mauvaises herbes et de fréquentes proliférations d’algues. À ce stade, une restauration est nécessaire.
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